A tour de rôle, ces collaborateurs dont 54 gardiens, mais aussi 8 gérants ou un chef de service se sont avancés dans l’auditorium du siège. Ils ont ainsi pu recevoir leur badge de garde particulier assermenté (GPA) des mains de Cécile Belard du Plantys, directrice générale, et d’Emmanuelle Copin, directrice générale adjointe en charge de la proximité, aux côtés de Valérie Cadignan, 1ere vice-procureur cheffe de la section action publique territoriale au parquet du tribunal judiciaire de Paris et de Nicolas Rallières, commissaire divisionnaire de la Police nationale.
Ce badge atteste des nouveaux pouvoirs de police judiciaire dont ils sont désormais pourvus. Protégés par ce statut, les GPA peuvent agir sur le terrain en constatant, si besoin, les infractions au règlement sur leur patrimoine, par procès-verbal.
L’un des gardiens présents atteste d’ailleurs des bienfaits de ce dispositif : « C’est d’abord un outil pour continuer la pédagogie auprès de certains locataires. Cela donne un écho particulier et supplémentaire à nos actions de prévention sans qu’il ne soit souvent nécessaire de dresser un quelconque PV », affirme-t-il. Depuis 2019, ce sont ainsi 1980 procès-verbaux qui ont été dressés par l’un des 435 GPA, principalement issus des services de proximité de l’établissement.
Parmi les infractions relevées, celle pour des dépôts d’ordures, jets ou abandon d’objets hors des emplacements autorisés, est la plus fréquente. Elle recouvre un grand nombre d’infractions au règlement : épanchement d’urine et crachats, jets de nourriture, dépôt de poubelles hors des conteneurs. Une fois l'infraction constatée, les locataires concernés sont alors convoqués devant le tribunal de police. Ils peuvent être condamnés à des amendes graduées comprises entre 38 euros et 3750 euros, au bénéfice du trésor public.
Dans une optique de dissuasion et de prévention, l’assermentation est d’abord un outil de pédagogie permettant une baisse réelle des troubles. Elle contribue à la qualité de vie et au vivre ensemble.