Toutes à vélo : les femmes s’organisent

Avant ces ateliers, les adhérentes n’avaient pas forcément le moyen, ni le temps ou n’en connaissait pas les rudiments. C’est donc dans une optique d’émancipation que les encadrantes des ateliers réservent ces moments-là pour les femmes. Moins de jugement et plus de libertés définissent aussi ces temps d’apprentissage. Du soleil et des rires accompagnent les participantes tout au long de l’après-midi.

« Je n’avais pas de rapport au vélo avant, je m’y intéressais quand j’étais plus jeune mais je ne savais pas en faire et je n’ai jamais pu apprendre. Mes enfants me demandaient de faire des sorties avec eux mais du coup je ne pouvais pas. Maintenant, c’est très plaisant d’être à vélo surtout que les beaux jours arrivent. Cela nous permet d’avoir plus de libertés et d’être plus indépendantes. J’étais jugé par mon mari mais maintenant que je suis plus à l’aise ça va mieux. L’apprentissage entre femmes est plus simple car il n’y pas de regard, pas de pression négative et surtout il y a une bonne ambiance. On veut que chacune puisse réussir même s’il y a quelqu’un plus lent, on va tout faire pour l’aider » nous rapporte une autre participante.

L’horizon s’apparente donc désormais à de nombreuses routes ouvertes. Maryline Robalo, présidente de l’association Cycl’avenir, précise que « l’accès à la mobilité urbaine se réalise de plus en plus grâce à ces initiatives » et que cela « permet aux femmes d’accéder à une mobilité douce et de constituer un groupe ». Astrid Zwartjes, intervenante à la Régie de quartier du 19^ème se sent « fière de l’envergure que prend le projet, d’autant plus que la bonne ambiance est au rendez-vous ». A 17h30, les femmes rendent pour cette fois leur vélo prêté par la Régie.