Ces dernières semaines, l’ultime opus de Jérôme Commandeur s’est installé une journée à la tour Rodin à Champigny-sur-Marne (94). Le prochain film d’Elie Chouraqui a quant à lui profité du décor naturel offert par une résidence dans le 20e. C’est également le cas de la série « Vise le cœur » diffusée sur France 2. Il y a quelques années, Jacques Audiard avait souhaité poser ses caméras au sein des résidences d’Olympiades (13e) pour son film éponyme. Les résidences sont souvent prisées des régisseurs en quête de logements, de halls, de toits ou de jardins pour les besoins de leur réalisateur. Parfois c'est pour les besoins d’un clip musical qu’une production se rapproche de Paris Habitat pour louer le temps du tournage un décor. Ces sollicitations ne concernent pas toujours en effet des films proposés en salles et bientôt connus du grand public. Clips mais aussi documentaires, courts métrages universitaires de fin d’année et projets associatifs sont également accueillis. Avec toutefois chaque fois des impératifs : l’objectif de valoriser l’image du logement social et celui de ne pas déranger les habitants pendant la durée du tournage.
Ce matin-là, caméras, rails, projecteurs avaient été très tôt disposés au cœur de la résidence Square d'Amiens (20e). Il s’agissait du matériel de jeunes réalisateurs en herbe, passionnés de cinéma et issus de l’association Le Labec. Ce laboratoire d’expression et de création propose à des jeunes du quartier de venir créer leur propre film. Soutenue par ailleurs par Paris Habitat dans le cadre de ses ateliers d’écriture et de scène, l’association a bénéficié gratuitement de la possibilité de tourner sur le patrimoine. Ce jour-là, ces jeunes ont pu tourner leur projet de film. « C’est intéressant pour nous de pouvoir compter sur cette facilité. Elle nous permet d’accéder à des décors malgré nos moyens financiers limités. C’est très précieux », apprécie Victor Sicard, de l’association. Sékouda Doucouré, l’un des acteurs et fondateur de l’association prolonge : « Paris Habitat ne nous a jamais lâché à chaque fois que nous avons eu besoin de proposer aux jeunes du quartier de s’impliquer dans une création culturelle. »
De par son patrimoine divers et sa présence sur l’ensemble de la capitale, et au-delà, l’établissement a en effet fait le choix de soutenir l’accès à la culture et la création artistique. Soutenant ici la proposition d’opéras lyriques dans ses cours ou comme ici la production cinématographique.