Le décalage est frappant. Situé sur le boulevard Auriol (13e), vivant et vibrant, le local de cette association est au contraire un havre de paix. Le lieu aurait même tout d’une petite oasis. Une douce lumière traverse les grandes fenêtres, les murs sont peints d’azur et l’ensemble est meublé de bois. Soit un espace de 134 m² entièrement consacré à l’accompagnement des familles monoparentales du quartier, principalement des femmes qui constituent 90% des adhérents.
Cette association est née d’un constat : la monoparentalité peut engendrer des difficultés économiques et sociales. Olivia Barreau, fondatrice et directrice générale de l'association en a elle-même fait l’expérience lorsqu’en situation de monoparentalité, elle n’a pu trouver de structure pour la conseiller ou l’accompagner. “Ce lieu est une seconde maison dans le quartier, un lieu de bien-être dans lequel nous accueillons ces familles pour créer du lien.”
L’enjeu des lieux n’est pas de servir de garderie bien qu’il soit possible que des nourrices agréées puissent être présentes si une demande spécifique est faite. L’objectif est surtout de faire de ces espaces un lieu d’accueil pour parents et enfants.
Au gré des espaces, nous découvrons deux salles de jeu pour les enfants, une nurserie, un espace boudoir. Il y a aussi une salle principale avec des tables, une cuisine ouverte et la possibilité de se “préparer un thé, manger, faire du coworking ou simplement discuter”, poursuit la directrice.
Ce lieu, singulier, a pu ouvrir dans le cadre de l’opération nouvelle de la résidence Auriol, livrée en 2020 et qui intégrait la création de locaux en pieds d’immeuble à des fins d’utilité sociale. Soutenue par la Ville de Paris, l’association a ainsi pu bénéficier de l’adaptation du lieu à ses besoins spécifiques. Un engagement qui témoigne que ces locaux et le tissu associatif sont autant d’opportunités pour répondre non seulement aux besoins des habitants mais aussi à la dynamique d’un quartier.