C’est dans cette perspective que Paris Habitat, fort de ses nombreux pieds d’immeuble, développe, aux côtés des habitants, des espaces partagés dans ses résidences. Ces tiers-lieux, animés par des associations et ouverts sur leur quartier, visent à favoriser le lien social, l’émancipation et les initiatives collectives.
Intégrant une programmation culturelle, les tiers-lieux peuvent également accueillir des partenaires associatifs et institutionnels. Capables de se muer en lieux d’échanges, ils peuvent aussi proposer des services et de l’accompagnement, à l’accès au droit par exemple.
Au pied de la résidence située au 17-19 boulevard du général d’armée Jean Simon (13e), Paris Habitat a ainsi mis à disposition de l’association Les Parques un local constitué de larges espaces et d’un petit amphithéâtre. Agissant en faveur de la dynamisation du tissu social, l’association Les Parques se dédie « à l’accompagnement de projet, au développement du pouvoir d’agir et du lien social par l’art et la culture » explique Julie Dumont, fondatrice et déléguée générale de l’association. Dénommé « la supérette du quotidien », le tiers-lieu propose par exemple expositions, rencontres et ateliers pour les enfants et permet non seulement de répondre aux attentes des habitants de la résidence mais aussi de proposer des animations, dans un quartier, la Zac Paris rive gauche, en devenir.
Intégrant les défis sociaux et l’accompagnement des locataires, améliorant le cadre de vie des habitants, cette approche s’inscrit dans la stratégie de l’établissement pour dynamiser les pieds d’immeubles. Pensée à l’échelle du quartier, elle accompagne également les mutations de la ville. « Nous soutenons les initiatives collectives promouvant et améliorant le bien-être des habitants ou influençant positivement leur pouvoir d’achat » précise Sandrine Joinet. Cette démarche démontre qu’il est aussi possible, à l’échelle d’un territoire et sans surcoût significatif, de créer des espaces ouverts où des personnes peuvent se réunir pour travailler, s’approprier des savoirs ou des compétences ou simplement échanger.
Au sein de la résidence Vincent Auriol (13e), cohabitant aux côtés de commerces, des locaux associatifs et partagés sont ainsi proposés, sur 300 m². L’un d’eux abrite les associations « Les petites cantines » et « Chez moi et mes enfants » qui organisent notamment des activités ludiques destinées « au mieux manger » pour les enfants ou les plus grands. Plus loin, l’association Kulturelia vise quant à elle à promouvoir des interventions intergénérationnelles, à rompre l’isolement. « J’habite le quartier depuis 30 ans et je suis très contente de l’installation de ces associations. Je viens ici trois fois par semaine notamment pour y faire du bénévolat » explique Maria. « L’ambiance est bienveillante. A mon âge, il peut parfois être difficile de conserver une vie sociale. Ici je vois du monde », explique-t-elle.