1er septembre 2021
Logements, crèche, résidence universitaire, ateliers d’artistes, pôle médical et commerces se mêlent à la Caserne
Près de 600 logements, dont 50 % sociaux, 20% intermédiaires et 30 % libres. Une crèche de 66 berceaux et une maison du 0 déchet. Une résidence étudiante, 7 ateliers d’artistes et des pieds d’immeubles, composés d’un pôle médical, de locaux associatifs et de nombreux commerces. Parmi eux, La « caverne des BD », l’épicerie bio « la Main verte », « Yolo Baby », magasin de puériculture et « la green touch », fleuriste spécialisé dans la décoration végétale d’intérieur. Citons également le « Douze », le restaurant de la Halle gourmande et le local occupé par l’association « Vie Active », acteur central de l’économie sociale et solidaire. Le tout organisé autour d’un jardin public de 4 800 m² ouvert sur le quartier.
Un quartier ouvert à tous
La Caserne est l’aboutissement d’une ambition commune : permettre aux parisiennes et aux parisiens de continuer à vivre dans leur ville en payant un loyer abordable. La résultante d’une volonté partagée en faveur d’une ville accessible à tous. Foyers modestes, familles des classes moyennes, jeunes actifs comme retraités, étudiants et personnes en situation de handicap trouvent tous leur place ici.
La parole aux habitants de la caserne
Marine et Olivier Roussillon-Ritz et leurs deux enfants
« Il y a ici une qualité de vie unique. Nous avons tout : des commerces, une crèche, un square qui fait office de jardin, même un cabinet médical. Avant d’obtenir notre logement, nous surveillions le chantier du site. Cela semblait idéal. On se sent chanceux aujourd’hui. Nous étions jusqu’alors dans le privé et nous nous étions donnés un an pour changer de logement. Professeurs tous les deux, nous envisagions même de déménager en province. »
Mohamed Salah Majira, 65 ans
« J’habite depuis juillet 2020 ce studio, au dernier étage, qui domine les jardins. Venir habiter ici a été un tournant dans ma vie. Après avoir perdu mon travail de cuisinier dans un restaurant mon logement, j’ai dû habiter dans la rue, avant de passer d’un foyer à un autre. Alors, pas de doute, c’est bien mieux ici. »
Lysandra Olames et ses 2 enfants
« Je suis la première locataire à emménager à la Caserne. Cela m’a changé la vie. Cela m’a permis d’obtenir la garde de mes enfants et d’avoir, pour la première fois, un foyer pour nous trois. Dans ma situation, en tant que mère célibataire, évoluant qui plus est en libéral, c’était quasi impossible de trouver un appartement à Paris. J’ai donc un peu l’impression d’avoir gagné à la loterie. »
La parole aux commerçants
Manon Cuillé, coordinatrice de la Maison du zéro déchet
« La caserne est un lieu unique et novateur à bien des égards, notamment sur le plan social avec cette volonté d’en faire un quartier ouvert, inclusif et culturel. La Maison du zéro déchet est fière de faire partie de ce projet et d’apporter sa pierre en contribuant à la dynamisation sociale et écologique de ce quartier. »
Laëtitia Tavares, cofondatrice de la Green Touch
« Depuis la transformation de la caserne de lieu de vie, les logements et les commerces cohabitent harmonieusement. Cela donne un nouveau dynamisme au quartier et on s’y sent plus intégrés. En effet, nous avons le sentiment de faire partie d’une communauté en nous permettant de développer une relation de proximité avec les voisins/riverains qui consomment plus volontiers dans les commerces aux alentours. »
Suzanne Grimal et Laurent Lechopier, délégués et représentants de la Halle gourmande
« Un affineur de fromage d’Arras, un éleveur de bœufs du Perche, un charcutier de l’Aveyron ou un poissonnier de l’Île d’Yeu. La caserne nous a permis de regrouper de nombreux artisans et de faire émerger ici un lieu de vie, dédié à la gastronomie, aux bons produits et destiné à devenir un point de rendez-vous de ce quartier. »
L’aboutissement d’un projet mené en concertation avec l’ensemble des acteurs
De ses premières esquisses à ses ultimes finitions, la transformation de la Caserne a conjugué les volontés : celle de la Ville de Paris, celle de Paris Habitat en tant qu’aménageur, une première pour une opération de cette ampleur, et maître d’ouvrage de toutes les composantes du programme. Celles de l’ensemble des parties prenantes : architectes, partenaires institutionnels, futurs habitants et riverains qui ont conçu, ensemble, le devenir de la Caserne.Une ambition environnementale
La Caserne, nouvelle, vient également satisfaire à une autre ambition, centrale : soutenir la vision d’une ville neutre en carbone. Répondant aux enjeux de qualité et des Objectifs de développement durable (ODD), l’équipe de maitrise d’ouvrage a pleinement intégré le réemploi au cœur de ce projet : conservant une grande partie du bâti, mais aussi en intégrant des matériels, des composants du site dans la construction des nouveaux bâtiments, des équipements et du nouveau jardin. Par ailleurs, l’accent a été mis sur le développement de la biodiversité, avec la débitumisation de la place d’armes, la conservation des grands arbres et pour permettre la création de jardins. Ces mêmes jardins illustrent cette ambition par l’intégration également de terrasses cultivées au projet. En toiture pour l’un et pour lequel l’association « Quartier maraichers » mobilise les locataires. Dans le cadre de jardins partagés pour l’autre.Un projet-vitrine du savoir-faire des équipes de Paris Habitat
La Caserne est un concentré architectural alliant technicité, durabilité et innovation dont peuvent aujourd’hui profiter ses habitants et qui est une belle illustration du savoir-faire des équipes de Paris Habitat qui demeurent au service des locataires et de la ville.Un continuum historique
Cette mutation vient prolonger l’Histoire des lieux qui épousent celle de la capitale. Tour à tour manufacture royale des glaces, à partir de 1665, puis caserne militaire au 19e et au 20e siècles. Ce projet ne pouvait qu’en être l’héritier fidèle. Il s’appuie donc sur la qualité architecturale originelle et conserve les trois bâtiments qui entournent la place d’armes ainsi que les deux pavillons d’entrée. Si le mur d’enceinte est tombé pour ouvrir la Caserne sur la ville et générer de nouvelles connexions urbaines, si de nouveaux bâtiments ont également été construits, la caserne a également conservé et mis en valeur une partie de ce patrimoine ancien. 5 bâtiments datant du 19e siècle ont ainsi été conservés et entièrement restructurés pour accueillir des logements. Ils bordent les espaces verts aménagés sur l’ancienne place d’armes. Cette transformation d’usage est aussi la démonstration de la capacité de Paris Habitat à libérer, de manière innovante, du foncier, des bâtiments d’activités afin de créer du logement abordable à Paris.-
1164 logements : 582 logements composés de 339 logements sociaux familiaux et étudiants, 110 logements familiaux à loyer intermédiaire et 133 logements à loyer libre encadré
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4000 m² de commerces et locaux d’activités
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66 berceaux au sein d’une crèche
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5 600 m² d’espaces végétalisés dont un jardin public de 4 823 m²
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170 millions d'euros : le coût total de l’opération