Premier bailleur à l’expérimenter en 2018, Paris Habitat poursuit ses efforts pour l’assermentation de ses collaborateurs. Ce lundi 12 décembre 2022, les cartes et badges ont ainsi été remis aux 84 nouveaux gardes particuliers assermentés (GPA), dont 67 gardiens, qui composent la promotion 2022. Ce sont Mme Valérie Cadignan, 1e vice-procureure cheffe de la section action publique territoriale au parquet du tribunal judiciaire de Paris, M. Nicolas Rallières, Officier du ministère public près le tribunal de police de Paris, et Mme Belard du Plantys, directrice générale de Paris Habitat qui se sont prêtés à l’exercice solennel.
« Paris Habitat dispose à ce jour de 409 gardes particuliers assermentés, essentiellement parmi les collaborateurs de proximité, dont 270 gardiens et agents d’exploitation » explique Bernard Rongère, chef du service tranquillité résidentielle et sureté à Paris Habitat.
Des gérants mais aussi des conseillers de sureté, des chefs d'agence, chefs de service ou même des directeurs territoriaux sont également aujourd’hui assermentés.
Ce statut de « garde assermenté » est l’un des outils mis en place par Paris Habitat pour assurer la tranquillité résidentielle à ses locataires et leur qualité de vie. En plein essor et dupliqué depuis chez d’autres bailleurs, il permet en effet d’agir sur le terrain et de constater par procès-verbal toutes les infractions relatives au patrimoine. A ce titre, les GPA bénéficient aussi d’une protection juridique renforcée. Le locataire contrevenant se voyant convoqué par le tribunal et peut s’exposer à une amende comprise entre 38 et 3750 euros.
Depuis 2018, ces gardes assermentés ont ainsi dressé 1095 PV, essentiellement des contraventions de la 4e classe pour « dépôt, abandon, jet, à l’exception des emplacements désignés à cet effet, d’ordures, déchets, déjections, matériaux, liquides insalubres ou tout objet de quelque nature qu’il soit » détaille encore B.Rongère. Cette infraction recouvre en fait un grand nombre d’incriminations telles que épanchements d’urines, crachats, jets de nourriture aux animaux, dépôt de poubelles hors de conteneurs…
Cet outil très apprécié également par les collaborateurs de proximité s’articule avec d’autres outils mis en place sur le patrimoine et qui fondent ainsi sa stratégie pour répondre à un enjeu qui est au cœur des préoccupations de l’établissement. Parmi eux, le Groupement parisien inter-bailleur de surveillance (GPIS).
Composé de 176 salariés, il intervient sur le patrimoine des bailleurs parisiens. Paris Habitat représente 73 % du périmètre couvert. Ce dispositif se conjugue avec d’autres leviers. Outre son service de méditation du locataire qui traite notamment des troubles de voisinage, Paris Habitat s’appuie également sur un réseau de 2106 caméras installées à la fois dans ses parkings, espaces extérieurs et halls. Enfin, les locataires peuvent aussi compter sur la mise en place d’un dispositif de sécurité privée, recourant à des vigiles et une équipe cynophile lorsqu’une surveillance attentive et temporaire d’un espace précis sur une résidence est nécessaire.