Fleurs, aromates, légumes et plantations poussent au cœur des résidences de l’Office. Déjà gestionnaire de 108 hectares de surfaces végétalisés, d’un arbre parisien sur 15, engagé en matière d’agriculture urbaine, Paris Habitat favorise également le développement des jardins partagés. On en dénombre 80 aujourd’hui dont la taille varie de 80 à 1500 mètres carrés. "Ces jardins dont les habitants sont les principaux acteurs de leur utilisation et de leur transformation, contribuent à l’amélioration du cadre de vie", explique Nicolas Levrel. En charge de la nature en ville et des mobilités actives à Paris Habitat, il a récemment participé à une conférence au Festival Placeming Europe dont l’objectif était le partage de connaissances entre acteurs de l’espace urbain au profit de "villes meilleures". L’occasion de rappeler les engagements de l’Office pour "favoriser les espaces verts et les jardins communautaires".
Il faut d’abord rappeler le rôle fondamental des habitants en matière de création puis de gestion des jardins partagés. "Ces espaces ne sont mis en place que par la volonté des habitants, autonomes et décisionnaires dans leur utilisation", rappelle-t-il.
L’objectif est également de pouvoir partager les savoir-faire au plus grand nombre. Au sein du nouveau jardin partagé "Le jardin qui nourrit", situé à Villiers-sur-Marne (94), l’espace est organisé par l’association gestionnaire, selon des principes participatifs. Les habitants peuvent ainsi bénéficier du composteur et les visiteurs de cours de jardinage et de plantation. En mai 2024, des classes du quartier sont même venues participer à la mise en valeur des bacs de culture. L’association qui en est à l’origine, propose aussi le partage des récoltes cultivées en bio. "Nous travaillons sur cet aspect nourricier des jardins avec des expérimentations en permaculture, grâce à l’accompagnement de professionnels de l’agriculture urbaine afin de retirer un avantage supplémentaire à ces dispositifs", décrit encore Nicolas Levrel. Cette disposition qui participe d’une vision durable et respectueuse de l’environnement, trouve également un écho dans l’utilisation raisonnée des ressources et le choix des équipements, à l’image des récupérateurs d’eau de pluie qui "équiperont tous les jardins dans les années à venir", précise-t-il encore.
Plus largement, le jardin partagé contribue aussi de la déminéralisation de l’espace urbain et de la végétalisation des résidences. Il participe ainsi à la stratégie de l’Office pour créer des îlots de fraîcheur, nécessaires dans le contexte des vagues de chaleur récurrentes pendant l’été.
De ce fait, le jardin partagé est intimement lié à son quartier. Le jardin de Georges (12e) en a même fait un de ses principes. Depuis quelques temps, il s’ouvre non seulement à de nouveaux adhérents venus des environs mais permet aussi aux visiteurs de profiter de quelques instants de quiétude. "C’est également une manière de montrer ce qu’est le logement social : ouvert et convivial", conclut Monand Paysserand.