« Nous allons visiter aujourd’hui un appartement qui pourra mieux convenir à votre situation. » Sophie Aloui, conseillère sociale à l’agence Fécamp (12e) précède la locataire dont elle suit le dossier. Toutes deux viennent visiter un appartement dont le loyer est mieux adapté aux capacités financières actuelles de cette locataire. « Cette dame a une dette locative. La commission du Fonds de solidarité pour le logement (FSL) lui a octroyé une subvention pour solder cette dette à la condition qu’elle soit relogée dans un appartement correspondant à sa composition familiale et qu’elle s’engage à payer à l’avenir ce loyer. Nous lui proposons donc cette solution de relogement. » poursuit-elle.
Dans le contexte actuel, difficile, Paris Habitat est pleinement mobilisé pour prévenir les expulsions et accompagner individuellement ses locataires. « Nous cherchons à établir aux côtés des locataires en situation d’impayé et de fragilités, les solutions les plus adaptées à leur situation. Notre objectif est de leur permettre de conserver leur toit et
de lutter contre la précarisation et l’isolement social » explique Fadma Peraldi, cheffe de service accompagnement social individuel au sein de la direction des politiques sociales de Paris Habitat.
Les conseillères sociales ainsi que les équipes de proximité de Paris Habitat sont au premier rang pour répondre à cet enjeu. « Une large partie de notre travail actuellement est en effet de venir en aide aux locataires éprouvant des difficultés pour payer leur loyer » confie S.Aloui. Comme elle, les conseillère sociales de Paris Habitat peuvent par exemple constituer un dossier auprès du Fond de solidarité pour le logement dans le cas d’un surendettement et après la réalisation d’une étude budgétaire. « La commission du FSL peut accorder une subvention et, ou, un prêt, soumis à des conditions que le locataire s’engage à remplir » décrypte S.Aloui. Néanmoins, d’autres solutions peuvent, en amont, exister, comme un échéancier de paiement, proposé par les chargés de gestion locative (CGL). « Dans le cas où nous constatons l’impossibilité d’établir un contact avec le locataire ou pour toutes dettes locatives supérieures à deux mois, les conseillères sociales sont par contre sollicitées » précise S.Aloui.
Agir auprès des locataires fragiles et leur proposer des solutions adaptées
« Nous sommes là pour trouver des solutions avec le locataire. Nous établissons donc d’abord avec lui un diagnostic social et cherchons les explications à cette situation : est-ce dû à une séparation, à une maladie, à une perte d’emploi notamment » continue-t-elle.
Une fois ce diagnostic posé, il convient de déterminer, d’évaluer et d’élaborer un plan d’action en lien avec les partenaires sociaux. La Caisse d’allocation familiale, les services sociaux de proximité, la maison desaides et des aidants ou les Centres médico-psychologiques font parties des interlocuteurs habituels. « Par exemple, au regard des situations de troubles du comportement, nous travaillons aussi avec des services issus de la psychiatrie pour accompagner certains de nos locataires, en veillant à leur adhésion. Plus globalement, nous devons agir sur les maux »
se soucie F.Peraldi. Ces actions recoupent ici le sens des missions plus générales des conseillères sociales auprès de locataires. Agir auprès des locataires fragiles et leur proposer des solutions adaptées : «En dehors de l’impayé locatif, nous continuons parallèlement aussi à répondre aux problématiques d’isolement ou de perte de mobilité via des dispositifs permettant d’apporter des repas par exemple ou de rompre la solitude avec Paris en compagnie » conclue S.Aloui.