Des dispositifs stricts pour la sécurité sanitaire : du cas par cas
Hélène Schwoerer, directrice adjointe en charge de la maîtrise d’ouvrage et du développement à Paris Habitat l’explique. « Chaque chantier a été scrupuleusement expertisé au regard des mesures définies dans un guide rédigé par les entreprises et les Ministères comme celui des Solidarités et de la Santé ou du Travail. À compter du 11 mai, seuls les chantiers pour lesquels les entreprises ont pu apporter les garanties nécessaires à la sécurité sanitaires des intervenants et des usagers, pourront redémarrer. À ce stade, les gestes barrières pour intervenir dans les logements occupés nécessitent d’être encore précisés. Bien entendu, hormis certains travaux qui relèveraient de l’urgence » .
Privilégier les travaux en milieu vacant
De ce fait, Paris Habitat va donc privilégier la reprise des opérations neuves ou pour les programmes de réhabilitations, les travaux dans les locaux vacants, les espaces extérieurs afin de limiter les interactions avec les locataires. « Cela peut-être une cage d’escalier où les logements sont vides, des locaux de service, des interventions en toitures, des endroits où l’entreprise peut isoler le plus possible les ouvriers des locataires. » Sur le chantier du Val-de-Grâce, par exemple, une réhabilitation occupée par deux locataires et des commerces, « des circulations horizontales vont être créées pour aller de logement en logement sans croiser les locataires » poursuit-elle.
Un travail mené en concertation avec les représentants des locataires
Pour tous les travaux nécessitant d’entrer dans le logement, que ce soit pour faire un état des lieux, des diagnostics, ou même venir changer une fenêtre, les conditions ne sont pas encore réunies. « Nous avons présenté les modalités de reprise aux associations des locataires. Nous leur avons proposé de revenir vers eux pour affiner les mesures spécifiques qui seront à mettre en œuvre par les entreprises, les prestataires, amenés à intervenir dans les logements. La sécurité sanitaire est la priorité. Nous souhaitons qu’une charte vienne encadre ces mesures et que l’ensemble des acteurs, entreprises, habitants, s’y conforme » affirme H.Schwoerer. Au-delà des mesures strictes qui s’imposent aux entreprises durant la crise sanitaire, celles-ci ont été obligées de nommer sur chaque chantier, un responsable Covid 19. « Il sera l’interlocuteur privilégié en cas de difficultés » ajoute-t-elle.
Maintenir l’exigence de qualité et durabilité de nos travaux
Le logement social doit en effet continuer de jouer un rôle protecteur de ses habitants. « Cette crise a mis en exergue combien Paris Habitat jouait un rôle d’amortisseur des crises en accompagnant les plus fragiles d’entre nous. Dans le cadre des opérations d’amélioration du cadre de vie, nous n’avons pas attendu cette crise pour fixer des objectifs de développement durable, pas seulement en termes de diminution des consommations énergétiques, mais aussi de qualité des matériaux respectueux de l’environnement et de la santé des locataires. » À travers, le programme de réhabilitation des HBM, c’est aussi une volonté d’améliorer la qualité d’usage des logements, en venant les restructurer, les adapter aux attentes des ménages. « Cette pandémie a mis en évidence les difficultés de vivre confinés en famille dans des logements trop petits » conclue-t-elle.