Certains les reconnaissent à l’écran, chaque fois qu’un tournage s’y produit. Pour beaucoup de Parisiens, les Olympiades font partie de leur décor quotidien, inscrites dans le paysage urbain de leur ville.
Conçues par l’architecte Michel Holley, ces 5 tours ont été construites entre 1973 et 1976. Elles sont une ville dans la ville, un quartier à part, voisinant avec 6 autres tours privées, des commerces et des bureaux.
C’est donc un quartier qui prépare sa révolution et pour laquelle Paris Habitat prend sa part. 100 millions d’euros sont en effet consacrés à ses opérations de réhabilitation soit 66 000 euros par logement.
« Ces patrimoines modernes se révèlent être de réelles opportunités architecturales mais aussi d’urbanisme. Les Olympiades ont été souvent décriées mais il faut reconsidérer ce modèle. Elles offrent des logements de qualité et une capacité à muter qui avait été pensée dès les origines », complète Hélène Schwoerer, directrice générale adjointe en charge de la maîtrise d’ouvrage.
Dans le cadre de ses opérations, Paris Habitat vise ainsi à adapter les logements aux nouveaux usages, à répondre aux attentes des habitants et aux défis énergétiques et climatiques, à prendre en compte le vieillissement de la population et à proposer des pieds d’immeuble à l’offre adaptée, espaces communs et partagés.
Cette opération majeure se fera progressivement. D’abord en commençant par les deux tours IGH (immeuble de grande hauteur) Londres et Anvers, dessinées par Maurice Cammas. La première est en R+32 et compte 321 logements, du T1 au T5. La Tour Anvers s’élève quant à elle à R+33 avec 264 logements, uniquement des T3 et T4. Elles font l’objet d’une réhabilitation Plan climat confiée au groupement composé de FBAA-François Brugel Architectes, Pluriel(les), le bureau d’études CET Ingénierie et Eiffage dans le cadre d’un marché global de performance (« anciennement conception-réalisation-exploitation-maintenance »). Cette intervention vise à améliorer le confort des habitants d’un point de vue thermique été et hiver et à atteindre des performances énergétiques et environnementales ambitieuses pour un gain énergétique de 54 %. Procédant à l’isolation de l’enveloppe dont le ravalement permettra aussi de soigner les pathologies des bétons, il sera procédé à la réfection du système de ventilation et de l’éclairage des parties communes qui seront également repensées. Des sous-sol au rez-de-dalle en passant par le rez-de-voirie, l’enjeu est de mieux accompagner le parcours quotidien des habitants. Les menuiseries extérieures, les radiateurs et les portes palières seront remplacés et des occultations mises en place. Les travaux, dotés d’un budget de 24,5 millions d’euros HT, débuteront en 2025.
Engagé en faveur d’une ville neutre en carbone, Paris Habitat prend en compte les spécificités des patrimoines parisiens. L’objectif est de porter un regard bienveillant sur ce paysage et d’intégrer les contraintes foncières d’une ville à forte densité pour continuer à proposer des solutions de logements, à prendre soin de ce patrimoine. En parallèle d'un travail méthodologique mené sur les HBM, Paris Habitat se focalise aujourd’hui sur les immeubles dits « modernes », des années 1950, 1960 et 1970 et profite des interventions améliorant le confort thermique pour leur redonner une vie architecturale et patrimoniale.