La part des ménages composés d’une seule personne a largement augmenté ces dernières années : environ 35 % des ménages sont composés d’une seule personne. Les seniors, et principalement les femmes, sont les personnes vivant le plus souvent seules. Elles représentent 38 % parmi les plus de 75 ans. Le nombre de familles monoparentales a quant à lui augmenté de 87 % en 23 ans pour atteindre 22 % en 2013 (étude INSEE 2017). Si tous les ménages « mono-résident » ne se sentent pas seuls, pour certains, cette situation subie est également corrélée à un véritable isolement relationnel.
Pour le CESE, l’isolement social est « la situation dans laquelle se trouve la personne qui, du fait de relations durablement insuffisantes dans leur nombre ou leur qualité, est en situation de souffrance et de danger ». Cet isolement social toucherait selon l’observatoire de la Fondation de France un français sur dix aux profils variés.
Ainsi, les personnes en situation de fragilité socio-économique davantage touchées par l’isolement sont bien souvent de ce fait plus vulnérables face aux imprévus du quotidien.
Parmi elles, les familles monoparentales, les couples avec enfant(s), ou encore les personnes âgées isolées sont les plus susceptibles de renoncer à des biens et services considérés comme nécessaires pour une participation effective à la vie sociale (Rapport 2014-2015, ONPES). Le handicap ou encore la perte d’autonomie, la non-maitrise de la langue française peuvent également être des facteurs aggravant l’exclusion sociale.
Enfin, on observe que les 10 % de la population en situation d’isolement sont quasiment absents des actions citoyennes ou collaboratives et entretiennent pour beaucoup une défiance vis-à-vis des institutions.
Face à ces enjeux, des solutions permettant de retisser un lien social distendu ou abimé sont à imaginer, expérimenter ou essaimer. De même, des projets d’expérimentations ou de recherche-action pouvant rompre l’isolement par une conception de l’habitat ou des modes d’habiter différents, sont concernés.
Favoriser les expérimentations pour faire progresser la ville solidaire et inclusive
La Fondation poursuit ici l’objectif de faire émerger et rendre possible des projets innovants à fort impact social, alliant action de terrain et travail de recherche avec la double ambition d’agir sur l’existant en développant des connaissances concernant cette transformation.
Cet appel à projets, doté d’un montant maximum de 300 000 euros, est ouvert du 2 mars au 31 mai 2020 et les candidatures sont à remplir en ligne sur : www.lafondation.parishabitat.fr
Les modalités de participation ainsi que les critères de recevabilité et de sélection sont également consultables en ligne et dans le règlement de l’appel à projets. La Fondation Paris Habitat s’attachera à étudier l’ensemble des projets recevables afin de sélectionner les projets lauréats, qui seront soutenus financièrement et si besoin en mettant à disposition des lauréats les compétences des salariés de Paris Habitat grâce au mécénat de compétences.
Fin juin 2020, la Fondation organisera un évènement sur les enjeux de la ville solidaire et inclusive, à l’issue duquel les lauréats de l’appel à projets seront annoncés et viendront présenter leur projet.
Créée en 2016, la fondation ouvre un nouveau chapitre de son histoire. Elle souhaite en effet favoriser les expérimentations pour faire progresser la ville solidaire et inclusive avec un fort impact social ou sociétal.
Des objectifs en complémentarité avec les missions portées par Paris Habitat. Premier Office HLM francilien avec plus de 125 000 logements, Paris Habitat s’applique à faire vivre au quotidien sa mission d’intérêt général et d’acteur social engagé et responsable.