Une façade emblématique de l’architecture Art déco, une belle verrière, une surface de 2006m² mais, dans ce garage en ouvrage construit en 1939 plus aucune voiture stationnée. Paris Habitat entreprend de transformer ce site pour loger des familles d’ici le troisième trimestre 2026. « Avec des loyers à 7,50 euros le mètre carré pour les logements sociaux, soit un tarif quatre fois moins élevé que dans le parc privé », explique Hélène Schwoerer, directrice générale adjointe en charge de la maîtrise d’ouvrage de Paris Habitat.
Acquis en 2022 par la Foncière de la transformation immobilière (FTI), spécialisée dans l’acquisition de bureaux ou de locaux d’activité obsolètes pour permettre leur transformation, Paris Habitat a signé une promesse de bail de construction avec la FTI. Les travaux débutent au troisième trimestre 2024.
A terme, le projet de Paris Habitat va permettre la création de 18 logements familiaux dont 10 sociaux et 8 intermédiaires ainsi qu’un commerce. Une attention particulière sera portée à la qualité d’usage des logements qui bénéficieront pour la grande majorité d’une double exposition. « Nous allons conserver la structure et la façade industrielle en verre », explique Guillaume Eckly, l’architecte. « Nous créerons une cour-jardin plantée en pleine terre de 100m² au centre du bâtiment » poursuit-il.
Au-delà du programme lui-même, cette opération porte une ambition environnementale et architecturale forte, avec une volonté assumée de favoriser le réemploi des structures existantes, une désartificialisation de la parcelle et la préservation de certains éléments de la façade.
Les travaux de réhabilitation débuteront au troisième 2024 pour une livraison au troisième trimestre 2026.
Paris Habitat est engagé à la fois en faveur du développement de l’offre de logements abordables et de la fabrique de la ville zéro carbone. Pour répondre à ces objectifs, Paris Habitat porte un regard bienveillant sur l’existant. Face aux contraintes foncières inhérentes à la ville dense, à l’urgence climatique, il s’agit de développer une approche durable de la transformation urbaine.
Depuis quelques années, les mutations d’immeubles de bureaux, de garages ou d’anciennes casernes sont de réelles opportunités pour répondre à ces objectifs. Ils engagent l’établissement à se positionner sur ces patrimoines capables de muter et qui permettent d’innover sur le plan technique, de la qualité d’usage et des modes d’habiter la ville dense.
Les qualités de ces sites, leur spécificités architecturales sont en effet autant d’opportunités pour inventer des formes d’habitat adaptées aux nouveaux usages et aux attentes des habitants. L’enjeu est ainsi de trouver des solutions techniques respectueuses du patrimoine et de nouer un dialogue fin avec l’existant. La valeur patrimoniale de certains matériaux et composants sont des opportunités pour être éventuellement réemployés.
Ces opérations de mutation formulent également des réponses plus respectueuses de la ville, des riverains et de l’environnement avec autant de ressources en moins à apporter et de déchets générés.
Budget de l’opération : 9,9 millions d’euros
Architecte : GENS architectes