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Un lien intime et historique
Le logement social et l’architecture ont une véritable histoire commune. Rapporté au fait que Paris Habitat est propriétaire de plus de 125 000 logements, parfois centenaires, à Paris et en petite couronne, et découlera un constat singulier : depuis la première partie du 20e siècle, le logement social, et Paris Habitat en particulier, ont contribué, dessiné, influencé le paysage parisien.
Les Habitations bon marché (HBM), cette ceinture de briques rouges enserrant Paris à l’emplacement des anciennes fortifications de la ville, en sont une juste illustration. Construits pour les premiers dans les années 1920, ces immeubles témoignent des visées hygiénistes et sociales en proposant, pour l’époque, un urbanisme, un confort moderne et une architecture.
La résidence de Château des Rentiers (13e) figure cette stratégie. Sa visite, inscrite à cette 7e édition des journées de l’architecture et conduite le dimanche 16 octobre à 11h par l’architecte Philippe Roux en charge de l’opération de réhabilitation Plan Climat, est l’occasion à la fois de se retourner vers cette histoire mais aussi de s’ouvrir aux enjeux actuels et futurs.
Les HBM, un patrimoine historique engagé dans un programme de réhabilitation
Car propriétaire de 38 000 des 58 000 logements HBM parisiens, Paris Habitat a engagé un ambitieux programme d’amélioration du cadre bâti pour un budget de 1,5 milliards d’euros. Ce sont près de 27 000 logements HBM qui sont ou seront réhabilités dont plus de 13 500 pour des travaux lourds. Si ces immeubles se distinguent par leurs qualités architecturales, certains d’entre eux atteignent 100 ans d’âge et, bien qu’ayant fait l’objet d’entretien, ne répondent plus aux normes actuelles de confort thermique, d’usage et d’attente des habitants.
La réflexion est globale et vise à réintégrer ce patrimoine dans la ville bas-carbone et la ville résiliente. Elle s’inscrit dans les objectifs de la transition environnementale, d’amélioration des performances thermiques afin de répondre au Plan climat de la ville de Paris et de lutter contre la précarité énergétique. Elle est aussi l’occasion de requestionner l’amélioration du confort, de l’usage des logements. Outre une attention pour la qualité acoustique, les travaux menés permettent d’améliorer l’organisation du logement. Elle tient compte enfin des défis sociaux et de l’accompagnement nécessaire des locataires en travaillant à l’échelle du quartier.
Un patrimoine façonné par des architectures diverses
L’importance du patrimoine de l’établissement admet en réalité une pluralité de bâtiments et des architectures très différentes. Au point que certains se trouvent classés ou inscrits au titre des monuments historiques, exposant le lien profond entre le logement social et le maintien, la valorisation d’un patrimoine architectural. Comme une plongée dans l’Histoire entremêlant les siècles et les architectures, du 17e siècle jusqu’aux réalisations de la seconde partie du 20e siècle.
Porter un regard bienveillant sur ce paysage
Pour ces dernières, datant des années 50 ou 60, leur architecture parfois décriée se révèle être une partie intégrante des spécificités architecturales de Paris. Il s’agit de porter un regard bienveillant pour ce paysage qui fait sa richesse et qui constitue également de réelles opportunités pour muter et inventer de nouveaux programmes.
C’est le cas par exemple de la Tour des poissonniers (18e). Conçue par l’architecte Raymond Lopez en 1959, la Tour des Poissonniers fait l’objet d’une profonde transformation à l’initiative de Paris Habitat, portée par une équipe pluridisciplinaire menée par l’architecte Djamel Klouche et co-construit avec l’ensemble des parties prenantes. Dès 2025, cette résidence intégrant les enjeux de qualité de vie des occupants, de sobriété énergétique et de son insertion dans le quartier, accueillera des logements pour étudiants et jeunes chercheurs ainsi qu’une résidence des arts vivants.